Vieillissement de la population, prévalence accrue des maladies chroniques, hausse des dépenses de l’Assurance maladie… les défis structurels auxquels est confronté notre système de santé sont nombreux. Dans ce contexte, les prestataires de santé à domicile (PSAD) sont devenus des acteurs-clés de la prise en charge des maladies chroniques et de l’accompagnement des patients à domicile, dans un contexte marqué par un accroissement de la demande de soins et un manque de ressources dans les établissements de santé. Ils connaissent pourtant aujourd’hui une dégradation de leur modèle économique, liée au cadre d’exercice et de régulation du secteur et à l’inflation qui impacte fortement leur activité.
Depuis le mois d’avril, le cabinet de conseil Nextep mène une réflexion sur l’avenir de la régulation des PSAD. Le cabinet analyse une prestation considérée comme un « cas d’usage », la pression positive continue (PPC) indiquée dans le traitement de l’apnée du sommeil, une pathologie qui, mal prise en charge, pourrait coûter jusqu’à 47 milliards d’euros en France.
L’étude produite formule ainsi 11 recommandations pour transformer le cadre de régulation du secteur de la prestation de santé à domicile et préserver une prise en charge de qualité et l’accès à l’innovation pour les patients traités au domicile dans les années à venir. Ces recommandations se retrouvent au sein de trois orientations majeures et complémentaires :
ORIENTATION 1. Capitaliser sur l’évolution des connaissances dans le traitement de l’apnée du sommeil pour un modèle de prise en charge plus souple et plus adapté aux besoins des patients
ORIENTATION 2. Renforcer la maîtrise médicalisée des coûts de la prise en charge du SAHOS en France
ORIENTATION 3. Améliorer la performance du cadre de prise en charge de la PPC
Alors que pouvoirs publics et industriels appellent à une réflexion concertée pour définir de nouvelles modalités de régulation, le cabinet Nextep espère fournir avec cette étude un socle permettant à toutes les parties d’identifier des pistes d’évolution du cadre de régulation, au cœur desquelles l’amélioration continue de la prise en charge des patients sera prioritaire.