« Accord-cadre, à l’épreuve de la vie réelle ». Guillaume Bouchara cité dans le magazine Pharmaceutiques
« Un accord à faire vivre. Cet accord sauve l’essentiel, soit l’esprit conventionnel qui avait été fortement mis à mal ces deux dernières années. Souvenons-nous que l’existence même du CEPS avait été mise en balance du côté de l’exécutif, et que des voix s’étaient levées, au Parlement, pour tourner la page de la politique conventionnelle. En ce sens, la signature pour Maurice-Pierre Planel, ancien conseiller de Marisol Touraine et désormais aux commandes du CEPS, a valeur de symbole. A présent, il va falloir faire vivre cet accord, qui repose essentiellement sur la bonne volonté des partenaires, mais également sur la mise à disposition de moyens supplémentaires pour le CEPS, dont la tâche sera lourde. Pour les industriels, il me semble que cet accord doit apporter un peu de sérénité, même si les incertitudes demeurent. Permettra t-il de faciliter l’accès au marché des innovations thérapeutiques qui se profilent, à des conditions de prix satisfaisantes pour les deux parties ? La question du prix des médicaments est désormais un sujet de débat politique, mis sur la place publique mondiale, comme le montre la campagne présidentielle américaine. La ministre de la santé a annoncé en avril le débat sur le prix des innovations thérapeutiques, à l’échelle de l’Union européenne. Là encore, la logique conventionnelle peut être perturbée par des décisions entre Etats. De fait, je pense que les pouvoirs publics et les industriels vont devoir apporter la preuve, en vie réelle, de leur capacité à rénover la politique du médicament. »